Topophile — l'ami·e des lieux | la revue des espaces heureux

Lettres topophiles #3

Bonjour [subscriber:firstname] [subscriber:lastname],

Pendant le confinement, des articles comme des bouffées d'air...

La queue, ce pain quotidien
En ces temps de confinement et de rationnement, la queue, fait urbain pourtant anodin, représente l’unique rassemblement social autorisé. Ces files d’attentes à l’extérieur des pharmacies, des épiceries et des boulangeries où l’on demeure le visage masqué à trois pas de distances de ses voisins devient notre seule excuse, notre seule occasion pour un ersatz de bain de foule, un ersatz de bain de ville. Sociologue éclectique, lecteur de Gabriel Tarde et de Georg Simmel – et de leurs réflexions sur la foule et la métropole –, René Maunier rédige en 1939 cette étude typologique des queues comme groupes sociaux dont les tailles, durées, formes, finalités variées expriment des sociabilités et urbanités particulières.
La convivialité, ce doux souvenir
Les lieux dit de convivialité – bar, restaurant, théâtre, cinéma, etc. – sont fermés. Les amis se donnent dorénavant rendez-vous en ligne pour jouer aux cartes ou boire l'apéro. Le confinement vient exacerber ce vif désir de convivialité, qui avait déjà contaminé les villes pendant les municipales. Combien de slogans, de tous les bords politiques, appelaient à une ville plus conviviale. Mais qu’est-ce que la convivialité rapportée au fait urbain ? L’anthropologue et activiste Lisa Peattie signe en 1998 un article sur cette notion – dans la lignée d'Ivan Illich – alors nouvelle, de « ville conviviale ». Le voici pour la première fois traduit en français.
La marche, ce fruit défendu
Alors que les joggeurs et les animaux domestiques ont encore l'autorisation de faire le tour du quartier, qu'en est-il des flâneurs romantiques, des arpenteurs de bitumes, des lécheurs de vitrines, et autres aficionados de la marche urbaine ? Jérémy Gaubert revient sur la marchabilité, cette qualité des villes marchables, des villes amies des piétons. Il publiera par ailleurs dans quelques mois une Philosophie du marcheur aux éditions Terre Urbaine.

…et des conseils de lectures, promesses d'évasion !

• Les merveilles du biomimétisme
Biomimétisme & Architecture de Michaël Pawlyn
• Le biorégionalisme américain finalement traduit
L'art d'habiter la Terre. La vision biorégionale de Kirkpatrick Sale
• Les images bouleversantes des contaminations humano-industrielles des lieux
Contaminations de Samuel Bollendorff
• L'ailleurs littéraire des pays habitables
Revue Des pays habitables, éditée par Joël Cornuault
• La nécessité de « recosmiser » l'architecture
Descendre des étoiles, monter de la Terre d'Augustin Berque

La revue Maisons Paysannes de France propose gratuitement son dernier et excellent numéro sur la terre crue en version numérique.

Découvrez les publications martiennes de Topophile

Les ruines effacées de la bombe. Günther Anders et la reconstruction d'Hiroshima
Le 6 août 1945, l'espèce humaine démontre sa capacité d'auto-anéantissement en balayant de la pression d'un bouton une ville entière et sa population. Plus rien ne sera jamais plus comme avant pour le philosophe Günther Anders. Reconstruire, n'est-ce pas la destruction de la destruction, autrement dit le sommet de la destruction ? Bruno Villalba nous introduit à la pensée du célèbre auteur de L'obsolescence de l'homme.
De la valorisation à la valuation des lieux
Inspiré par la théorie sur la formation des valeurs du philosophe nord-américain John Dewey, Florian Vimard s’insurge contre la valorisation outrancière de l’urbain productiviste et appelle à une valuation salutaire des lieux. Qu'entend-il par là ?
Sandhills, Nebraska : le berceau de la construction en botte de paille
Traduction complète d'un article paru dans Shelter qui initia, à lui seul, le renouveau contemporain de la construction en paille. Le folkloriste Roger L. Welsch enquête sur l’architecture populaire des pionniers et découvre dans les Sandhills (Nebraska) une tradition de la construction en botte de foin.
Bonne lecture !
Les rhapsodes,
Camille Morin | Martin Paquot | Raphael Pauschitz

Les trois parties de Topophile

[Page d'accueil de la revue]
Page d'accueil de la revue
Savoir, la revue des idées, vise à écologiser nos esprits à travers la publication d’entretiens, d’enquêtes, d’essais et d’études de théoricien·ne·s et de praticien·ne·s du monde entier.
Faire, la revue des réalisations, rassemble des réalisations originales de toute nature, de toute échelle et de tout pays qui participent d’une approche écologique, éthique et sociale du lieu et de l’espace.
Rendez-vous, la revue des événements, convie nos lecteurs et lectrices à enrichir leurs connaissances et expériences topophiles en allant à la rencontre des protagonistes à l’occasion de conférences, débats, expositions, visites, ateliers. À l'attention notamment des collectifs, associations et institutions diverses, Rendez-vous fonctionne comme un agenda participatif. Saisissez-vous de ce nouvel outil pour annoncer les événements topophiles que vous organisez.

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