Rendez-vous
21/04/2022
19:00 – 23:00
Cartographies critiques, la beauté du geste
Rencontres
Nantes
A la criée
POLn, 11 rue des Olivettes, 44000 Nantes
Nantes Atlantique, Chantenay, L’Autre Voyage À Nantes !
Venez découvrir les nouvelles cartes de l’anthropocène nantais et d’autres, existantes et à inventer avec les collectifs d’enquête et de création, les processus, les manières de faire de la cartographie critique, la beauté du geste 😉
une soirée spéciale à pol’n le jeudi 21 avril à partir de 19h
CARTOGRAPHIES CRITIQUES, LA BEAUTÉ DU GESTE
19h30 analyse cartographique du premier tour dans l'agglomération nantaise avec jean rivière (université de nantes) / 20h processus et nouvelles cartes avec leurs différentes équipes / lecture de l'AMI cartographique / 20h45 repas préparé par l'autre cantine, prix libre / bar / 21h45 ateliers cartographiques, ouverture et esquissed'enquêtes collectives
et un appel à manifestation d’intérêt cartographique
pour ouvrir les nouveaux chantiers de cartographique critique des prochains mois
cartographies critiques, la beauté du geste,
appel à manifestation d’intérêt cartographique
La carte n’est pas le territoire.
Elle est un geste dont nous revendiquons la beauté, mais pas dans n’importe quelles conditions, ni avec n’importe qui et pour faire n’importe quoi.
Les cartes sont ambivalentes.
Les cartes que nous revendiquons sont des objets socialement construits.
Nous les fabriquons ensemble, avec nos subjectivités multiples mobilisées dans des processus d’enquête situés et toujours conflictuels à des degrés divers.
Ces processus vont de l’idée et de l’intuition au résultat visible et à son déploiement dans les communautés habitantes concernées.
La carte n’est certes pas le territoire.
Mais ces deux dimensions de la vie, cartographique et territoriale, sont elles-mêmes plurielles.
Et dire que la carte n’est pas le territoire ne signifie pas que le territoire existe plus objectivement que la carte. Le territoire lui même échappe largement à la rationalité techno-scientifique promue et mobilisée par les pouvoirs étatiques et capitalistes.
La carte est au contraire un des outils qui nous aident à coproduire le territoire où nous vivons et cela d’autant plus que nous vivons dans une modernité tardive hantée par le détachement terrestre et la désastreuse utopie que l’on peut vivre sans territoire.
La carte est une invitation au territoire.
Elle peut aider à notre ré-alphabétisation écologique et aux reconfigurations dont nous avons besoin pour continuer à habiter nos vies, pour gagner la bonne vie là où nous le pouvons.
Mais le territoire est aussi une invitation à la carte, car la dégradation de nos milieux de vie nous invite à les repenser, nous invite à habiter en conscience d’habiter des territoires « donnés », ceux où nous nous trouvons, où nous étions, où nous serons plus tard, en compagnie des autres vivant·es.
Nous nommons nos cartes comme cartographies critiques.
Elles s’accompagnent de précautions anthropologiques visant au tact et au respect des faits mais aussi à la libération de nos souverainetés et l’expression de nos libres-arbitres, de notre puissance. Ici, une ambiance et une pratique de contre-pouvoir dévoilent les dominations croisées qui s’emploient toujours à s’invisibiliser et révèlent les territoires de l’envers.
Ce texte est un appel à manifestation d’intérêt cartographique.
Les processus sont simples en vérité, accessibles, peu coûteux, à la portée de la main et du pas, de la voix et des sens : troubles situés et familiarités de diverses sortes, refus des apparences et désirs d’agir, socialisation des troubles et des désirs, enquête collective qui rend public le processus cartographique et commence à le performer en conscience, ateliers, impression, diffusion entendue comme déploiement, petite économie monétaire pour que tout tienne, à côté de l’énergie vivante mobilisée.
À la beauté du geste, il n’est rien d’autre à faire que de la vivre.