Rendez-vous

02/10/2025 23/10/2025

19:00 19:00

Réparer le monde bâti

Conférence

Paris

2025-10-02 19:00 2025-10-23 19:00 Europe/Paris Réparer le monde bâti Ecole d'architecture de Paris-Belleville Nous vous invitons à participer à quatre tables rondes, les jeudis 2, 9, 16 et 23 octobre à 19h autour du thème “Réparer le monde bâti. Matériaux et cultures de soin.” Ces rencontres sont organisées et animées par Élisabeth Essaïan et Philippe Simay, dans le cadre du projet Ecological approaches to restoration and construction et du programme PENCE (Power Europe Narrative for Civic Ecology). Peut-on prétendre construire écologiquement sans questionner les modes et conditions de production ? Peut-on promouvoir les matériaux dits écologiques sans interroger leur provenance et les conditions de leur mise en œuvre ? Dans quelle mesure la construction écologique pourrait-elle contribuer à définir une nouvelle déontologie pour la profession d’architecte ? En empruntant à Félix Guattari les trois composantes de l’approche écologique, – environnementale, sociale et mentale, – il s’agit dans ces quatre tables rondes d’inviter à débattre et à confronter, à partir des situations différentes, des manières de prendre soin des lieux, de ceux qui les fabriquent et de ceux qui les habitent. Seront notamment questionnés les conditions de conception et d’exercice, les modèles économiques mobilisés et souhaitables, les limites de l’intériorisation de la contrainte de temps, la proxémie et les périmètres d’action pertinents, les limites et les conséquences de la singularité et de la massification des filières, les discours et le réel de leurs applications. Programme 2 octobre 2025. « Post guerre, une reconstruction écologique est-elle possible ? » Si les guerres ont des conséquences dramatiques sur les populations, elles impactent tout autant l’environnement. La destruction des bâtiments, d’infrastructures et des paysages, génère non seulement des tonnes de déchets mais aussi une pollution de l’air et des sols qui altère durablement les milieux habités sur plusieurs générations. Si chacun s’accorde sur la nécessité de reconstruire un cadre de vie décent, la stratégie à adopter n’a rien d’évident. Face à l’urgence, faut-il construire le plus vite possible pour mettre à l’abri, quitte à utiliser des matériaux industriels bon marché mais hautement carbonés ou, à l’inverse, se donner le temps d’une construction écologique durable avec des matériaux bio et géo-sourcés ?Dans cette reconstruction, comment concilier le déplacement des habitants et leur attachement aux lieux, le faire pour et le faire avec les habitants ? Invités : Anna Pashynska (Metalab, Ukraine), Giuseppe Maiaorana (Belice/EpicentroMémoire vivante, Italie) Mathilde Leloup (Paris 8, Paris), Stéphanie Dadour (ENSAPM-ACS, Paris). 9 octobre 2025. « Le réemploi à l’heure de sa massification » Longtemps considéré comme une pratique marginale, le réemploi des matériaux dans la construction s’affirme aujourd’hui comme un pilier essentiel de l’économie circulaire. Sous la pression des enjeux environnementaux et des contraintes constructives, il se professionnalise et s’accompagne de la structuration de filières capables de passer à l’échelle. Cette dynamique ouvre de nouvelles perspectives pour le secteur du bâtiment. Mais cette massification, souvent portée par une logique industrielle, peut-elle rester fidèle aux valeurs sociales qui ont historiquement fondé ces démarches ? Quels modèles d’organisation sociale, économique et technique permettent au réemploi de croître sans perdre son sens, ni sa portée émancipatrice ? Comment trouver le juste équilibre entre efficacité, éthique et ancrage territorial ? Invités : Hugo Topalov (Bellastock, Paris), Michael Ghyoot (Rotor, Belgique), Joanne Boachon (Mineka, Lyon), Raphaël Bach (Matériuum, Genève) 16 octobre 2025. « Construire en terre, une autre manière de travailler ? » Cette table-ronde s’inscrit dans un contexte de regain d’intérêt pour la construction en terre, valorisée pour ses qualités écologiques, esthétiques mais aussi sociales. Au-delà de ses performances, nous interrogerons l’imaginaire qu’il suscite et les formes contemporaines de transmission des savoir-faire : quels sont aujourd’hui les lieux de formation et comment s’y transmettent les techniques ? Nous discuterons également les conditions de travail sur les chantiers classiques et ceux mettant en œuvre la terre, souvent moins pénibles, plus inclusifs et porteurs d’une dimension sociale forte. Ces chantiers favorisent l’insertion professionnelle et accueillent une participation plus significative des femmes, dessinant ainsi les contours d’un autre modèle de construction, à la croisée des enjeux environnementaux et sociaux. Invités : Salima Naji (Lausanne), Laetitia Fontaine (amàco et CRAterre-AE&CC-ENSAG-UGA, Grenoble), Frédérique Jonnard (Atelier Terramano, Noisy-le-Sec). 23 octobre 2025. « Architecture et vulnérabilité » Le recours à la notion de care met la vulnérabilité des sujets au cœur de la réflexion. Dans quelle mesure peut-on penser l’architecture non pas pour des vulnérabilités, mais à partir d’elles ? Et comment cette approche permet-elle de créer de nouvelles conditions, plus inclusives, du vivre ensemble ? À travers les exemples de réalisations architecturales centrées sur le soin et la santé mentale, cette quatrième table ronde visera à évaluer leur valeur et leur portée thérapeutiques et sociales. Il s’agira aussi de s’interroger sur la capacité de ces démarches à transformer durablement les pratiques de conception, en intégrant les dimensions de l’écoute, du soin et de la justice spatiale. Invités : Lila Bonneau (Archidessa, Paris), Éric de Thoisy (Architecture et care, CNAM, Paris), Gaston Tolila (Tolila & Gilliland, Paris). ENSA Paris Belleville, 60 boulevard de la Villette 75019 Paris Ecole d'architecture de Paris-Belleville Réparer le monde bâti

Ecole d'architecture de Paris-Belleville

ENSA Paris Belleville, 60 boulevard de la Villette 75019 Paris

 

Nous vous invitons à participer à quatre tables rondes, les jeudis 2, 9, 16 et 23 octobre à 19h autour du thème “Réparer le monde bâti. Matériaux et cultures de soin.”

Ces rencontres sont organisées et animées par Élisabeth Essaïan et Philippe Simay, dans le cadre du projet Ecological approaches to restoration and construction et du programme PENCE (Power Europe Narrative for Civic Ecology).

Peut-on prétendre construire écologiquement sans questionner les modes et conditions de production ? Peut-on promouvoir les matériaux dits écologiques sans interroger leur provenance et les conditions de leur mise en œuvre ? Dans quelle mesure la construction écologique pourrait-elle contribuer à définir une nouvelle déontologie pour la profession d’architecte ?

En empruntant à Félix Guattari les trois composantes de l’approche écologique, – environnementale, sociale et mentale, – il s’agit dans ces quatre tables rondes d’inviter à débattre et à confronter, à partir des situations différentes, des manières de prendre soin des lieux, de ceux qui les fabriquent et de ceux qui les habitent. Seront notamment questionnés les conditions de conception et d’exercice, les modèles économiques mobilisés et souhaitables, les limites de l’intériorisation de la contrainte de temps, la proxémie et les périmètres d’action pertinents, les limites et les conséquences de la singularité et de la massification des filières, les discours et le réel de leurs applications.

Programme

2 octobre 2025. « Post guerre, une reconstruction écologique est-elle possible ? »

Si les guerres ont des conséquences dramatiques sur les populations, elles impactent tout autant l’environnement. La destruction des bâtiments, d’infrastructures et des paysages, génère non seulement des tonnes de déchets mais aussi une pollution de l’air et des sols qui altère durablement les milieux habités sur plusieurs générations. Si chacun s’accorde sur la nécessité de reconstruire un cadre de vie décent, la stratégie à adopter n’a rien d’évident. Face à l’urgence, faut-il construire le plus vite possible pour mettre à l’abri, quitte à utiliser des matériaux industriels bon marché mais hautement carbonés ou, à l’inverse, se donner le temps d’une construction écologique durable avec des matériaux bio et géo-sourcés ?
Dans cette reconstruction, comment concilier le déplacement des habitants et leur attachement aux lieux, le faire pour et le faire avec les habitants ?

Invités : Anna Pashynska (Metalab, Ukraine), Giuseppe Maiaorana (Belice/EpicentroMémoire vivante, Italie) Mathilde Leloup (Paris 8, Paris), Stéphanie Dadour (ENSAPM-ACS, Paris).

9 octobre 2025. « Le réemploi à l’heure de sa massification »

Longtemps considéré comme une pratique marginale, le réemploi des matériaux dans la construction s’affirme aujourd’hui comme un pilier essentiel de l’économie circulaire. Sous la pression des enjeux environnementaux et des contraintes constructives, il se professionnalise et s’accompagne de la structuration de filières capables de passer à l’échelle. Cette dynamique ouvre de nouvelles perspectives pour le secteur du bâtiment. Mais cette massification, souvent portée par une logique industrielle, peut-elle rester fidèle aux valeurs sociales qui ont historiquement fondé ces démarches ? Quels modèles d’organisation sociale, économique et technique permettent au réemploi de croître sans perdre son sens, ni sa portée émancipatrice ? Comment trouver le juste équilibre entre efficacité, éthique et ancrage territorial ?

Invités : Hugo Topalov (Bellastock, Paris), Michael Ghyoot (Rotor, Belgique), Joanne Boachon (Mineka, Lyon), Raphaël Bach (Matériuum, Genève)

16 octobre 2025. « Construire en terre, une autre manière de travailler ? »

Cette table-ronde s’inscrit dans un contexte de regain d’intérêt pour la construction en terre, valorisée pour ses qualités écologiques, esthétiques mais aussi sociales. Au-delà de ses performances, nous interrogerons l’imaginaire qu’il suscite et les formes contemporaines de transmission des savoir-faire : quels sont aujourd’hui les lieux de formation et comment s’y transmettent les techniques ? Nous discuterons également les conditions de travail sur les chantiers classiques et ceux mettant en œuvre la terre, souvent moins pénibles, plus inclusifs et porteurs d’une dimension sociale forte. Ces chantiers favorisent l’insertion professionnelle et accueillent une participation plus significative des femmes, dessinant ainsi les contours d’un autre modèle de construction, à la croisée des enjeux environnementaux et sociaux.

Invités : Salima Naji (Lausanne), Laetitia Fontaine (amàco et CRAterre-AE&CC-ENSAG-UGA, Grenoble), Frédérique Jonnard (Atelier Terramano, Noisy-le-Sec).

23 octobre 2025. « Architecture et vulnérabilité »

Le recours à la notion de care met la vulnérabilité des sujets au cœur de la réflexion. Dans quelle mesure peut-on penser l’architecture non pas pour des vulnérabilités, mais à partir d’elles ? Et comment cette approche permet-elle de créer de nouvelles conditions, plus inclusives, du vivre ensemble ? À travers les exemples de réalisations architecturales centrées sur le soin et la santé mentale, cette quatrième table ronde visera à évaluer leur valeur et leur portée thérapeutiques et sociales. Il s’agira aussi de s’interroger sur la capacité de ces démarches à transformer durablement les pratiques de conception, en intégrant les dimensions de l’écoute, du soin et de la justice spatiale.

Invités : Lila Bonneau (Archidessa, Paris), Éric de Thoisy (Architecture et care, CNAM, Paris), Gaston Tolila (Tolila & Gilliland, Paris).