Demeure terrestre
Revaloriser le chez-soi. Féminisme & biorégionalisme
Judith Plant | 14 décembre 2024
Introduction
1986, l’éditrice militante Judith Plant acte la convergence du biorégionalisme et du féminisme dans un article où elle revalorise le chez-soi, le foyer, les territoires du domestique. « Les biorégionalistes, écrit-elle, donnent une valeur nouvelle au lieu de vie (home), au domestique, au quotidien, ces valeurs et activités généralement associées aux femmes sont désormais considérées comme des activités saines qui doivent être entretenues et étendues. » Alors qu’en France, les publications écoféministes se multiplient, nous saluons l’initiative prise par Marine Beuerle, Maële Giard et Mathias Rollot de le traduire en français et ainsi contribuer à la généalogie de ces théories.
Il y a quelques années, au sein d’un colloque qui portait sur le développement régional, dans un groupe de travail avec des femmes autochtones d’Amérique du Nord, j’ai demandé à Marie Smallface quelques conseils : « Quelle est la meilleure chose que peuvent faire les personnes blanches au sein du chaos culturel et environnemental qu’elles ont créés ? ». Elle m’a répondu très directement : « Trouvez une terre et restez-y ». Elle a ensuite ajouté qu’il lui semblait plus pertinent d’être originaire « de » la terre que l’on s’efforce de sauver. Ce qu’elle voulait dire par là, finalement, c’était restez chez vous.
Les biorégionalistes expriment la même idée. Cela, alors même que le foyer a surtout été un lieu de grand isolement pour les femmes. Sortir de cette situation historique requiert alors de relire, revaloriser et redéfinir ce qu’on entend par chez-soi (home). En ce sens, faire se rencontrer biorégionalisme et féminisme pourrait permettre de proposer un socle fertile pour des changements sociétaux profonds : à la fois parce que l’une et l’autre de ces perspectives proposent de mettre en valeur « l’ensemble de nos relations » – avec la nature et l’humanité –, et aussi parce qu’elles mettent en lumière l’importance fondamentale du chez-soi.
Sans le féminisme, il semble que le regard biorégional n’arrivera pas à faire naître le changement de posture nécessaire à une vie écologiquement harmonieuse. Nous devons mettre un peu d’ordre dans notre propre maison. Nos relations avec la terre sont le reflet de nos relations humaines.
Redéfinir et revaloriser le foyer
L’action biorégionale repose sur l’engagement local et la décentralisation, la non-violence, les modes de vie soutenables, ainsi que sur une redéfinition et une revalorisation de ce à quoi renvoie le foyer.
En proposant une nouvelle conceptualisation du foyer, les biorégionalistes opèrent un tournant écologique – un terme qui provient lui-même du grec oikos, qui signifie le chez soi – ce qui dit bien à quel point l’idée du foyer (home) est d’une toute autre nature que celle de la simple famille nucléaire. Il en va de la vie domestique humaine comme du monde naturel, où toutes les formes de vies sont liées, interdépendantes, et regorgent de pluralité comme de complexité. Voilà le socle de l’écologie humaine, ou de ce que Murray Bookchin appelle « l’écologie sociale ». Dans cette perspective, le chez soi est considéré comme un lieu de repli libérateur face à une culture de la violence, justement parce qu’on y a les moyens de créer des valeurs non-violentes. C’est là que les conséquences des décisions politiques se font sentir.
Le féminisme a tout à voir avec les rapports sociaux et l’écologie humaine. La séparation faite entre le personnel et le politique a empêché que de précieuses informations puissent alimenter et impacter les décisions politiques. Les féministes ont beaucoup réfléchi à cette problématique, et pas juste de façon abstraite, mais sur la base de leurs expériences vécues. Depuis toujours, les femmes ont une histoire – leur propre histoire (herstory [1]) – liée à celle du foyer. Le féminisme a permis de comprendre comment les femmes ont été isolées par et dans le foyer, mais également de rendre compte de la valeur de ce travail féminin au sein du foyer. Un travail féminin, réalisé dans un contexte social qui déconsidère habituellement, à la fois le foyer et les femmes.
Le personnel comme politique
« Toutes les problématiques sont liées. Aujourd’hui, personne n’est en mesure de s’occuper de toutes ces problématiques – faute d’énergie, et de temps. Mais nous pouvons par contre, nous occuper de nos problématiques – celles qui nous affectent immédiatement – en prenant soin de les relier à toutes les autres. Et je pense que nous ferions mieux de le faire, sans quoi nous échouerons. »
Joanna Russ, in Pam McAllister, Reweaving the Web of Life: Feminism and Nonviolence, New society Publishers, 1982.
S’occuper de nos problématiques : c’est la méthode biorégionale. Quand les biorégionalistes parlent de l’esprit productiviste (cut-and-run) du domaine de la foresterie, ils et elles parlent depuis leurs cœurs, depuis leurs propres expériences. Parce qu’au fondement même des milieux dans lesquels chaque personne vit, se trouve toujours un bassin-versant, sa coupe rase bouleverse puissamment l’affect et l’intellect de ceux qui s’y trouvent. On ne peut être écologiste que sur des bases à la fois profondes et personnelles.
C’est grâce à ce lien entre l’intime et le politique que le processus biorégional permet aux gens de voir que ce qui est valorisé personnellement l’est aussi politiquement. Cela semble relever du bon sens, pourtant, comme beaucoup ont pu en faire l’expérience dans leur activisme politique (les alternatives politiques de gauche des années 1960, par exemple), ces liens sont complètement occultés. C’est comme ça qu’on peut considérer les pratiques extractivistes de l’économie de marché comme étant sans relation avec les pratiques d’exploitations interpersonnelles : en mettant de côté le lien entre valeurs personnelles et valeurs politiques. Et c’est précisément à cause de cet angle mort, cette inaptitude à faire le lien entre ces dimensions, que beaucoup de femmes ont rompu avec les partis politiques de gauche.
La revalorisation du foyer pose-t-elle une double contrainte pour les femmes ?
Pour éviter d’aliéner une fois de plus les femmes, nous devons avoir la certitude que le biorégionalisme ne leur impose pas une double contrainte. Les biorégionalistes donnent une valeur nouvelle au lieu de vie (home), au domestique, au quotidien, ces valeurs et activités généralement associées aux femmes sont désormais considérées comme des activités saines qui doivent être entretenues et étendues.
En même temps, la réalité historique – et contemporaine – est que ces activités ont été sous-estimées, et qu’elles ont constitué une source d’oppression pour les femmes.
« Les femmes sont des nourricières : nous maintenons les systèmes dans et pour lesquels nous travaillons ensemble (la famille, le service à la personne) en nourrissant. Les rapports et les relations sociales, issues de notre travail nourricier, sont à la fois, une source d’oppressions (nous sacrifions nos propres intérêts au bénéfice des hommes et des enfants) et dans le même temps, notre puissance potentielle en tant que porteuses d’une culture radicale : au sens où nous nous engageons dans une éthique du partage, de la coopération et de l’investissement collectif qui n’a rien à voir avec l’éthique de l’individualisme, de la concurrence et du profit privé. »
Ann Ferguson & Nancy Folbre, « The unhappy marriage of matriarchy and capitalism : Toward a more progressive union », Women and Revolution. Vol. 3, n°. 2, 1979.
Ce qui a de la valeur, pour la société dominante et au plus profond de nos êtres, c’est ce qui a un prix en dollar. Et, en général, c’est quelque chose de tout à fait extérieur au chez-soi. De fait, nos lieux de vie sont de plus en plus souvent sacrifiés à des fins économiques. Ce qui est important prend place dans la sphère publique – la politique, l’économie –, et la valeur d’une personne est mesurée en termes monétaires. Dans cette perspective, la vie domestique a été synonyme d'assujettissement de certaines personnes au profit d’autres. Or, le plus souvent, il s’agissait de femmes : esclaves, servantes et épouses. Les enfants apprennent alors rapidement que ce qui se passe au sein du foyer n’a que peu d’importance comparé aux valeurs « là-dehors ».
Sortir de l’impasse
Si l’on se fie aux puissantes et intelligentes intuitions féministes, la seule façon de sortir de cette impasse est d’adopter le point de vue selon lequel, culturellement parlant, la société serait dans une phase de transformation, de transition. Nous sommes en train de sortir des stéréotypes de genre culturellement construits, faisant primer un genre sur l’autre, au profit d’une culture qui valorise l’engagement actif de tous et toutes dans la vie domestique. Parce que c’est précisément là que la culture prend forme.
« Les sociétés qui renoncent à l’opposition entre masculin et féminin, et qui valorisent les relations conjugales et l’engagement à la fois des hommes et des femmes dans le foyer, semblent être des sociétés plus égalitaires en termes de genre. Quand un homme est impliqué dans le travail domestique, qu’il s’occupe des enfants ou cuisine, il ne peut être auréolé d’aucune autorité, ni d’aucune mise à distance. Ainsi, quand les décisions publiques en viennent à être prises au sein du foyer (household), les femmes peuvent avoir un rôle public parfaitement légitime. »
Michelle Zimbalist Rosaldo, Women, culture and society : A Theoretical Overview. Stanford University Press, 1974.
La polarisation faite entre femmes et hommes, comme système binaire, forme l'organisation sociale dont nous avons émergé. Et il n’y a eu que très peu, voire pas du tout, de tolérance pour les nuances et la complexité. Vous êtes soit l’un, soit l’autre. Un des problèmes posés par ce genre de raisonnement, c’est que, comme dans la plupart des dualités, l’un est souvent préféré à l’autre.
En réalité, les êtres humains ont la capacité d’adopter une large palette de comportements possibles. Les gens savent désormais combien les hommes sont capables de gentillesse et à quel point les femmes peuvent être directives. Pourtant la société dominante persiste à valoriser davantage les comportements associés au genre masculin plutôt que ceux associés au genre féminin.
Il nous reste à être plus malins que nous même. Harmoniser toutes nos relations, faire les connexions, est potentiellement la base d’une transformation majeure de l’évolution. Ce n’est pas uniquement une question de droits mais de sauver concrètement l’espèce d’elle-même.
Il ne sera pas simple d’aller vers une valorisation concrète du domestique. Pour les hommes, il est difficile de trouver une place dans cette sphère de la vie qu’ils ont été conditionnés à éviter et à considérer sans importance. Et il en va de même pour les femmes qui sont tentées de faire leurs preuves selon les critères de valeurs établie par la société patriarcale.
Porter une attention constante à la façon dont nous faisons les choses, au processus, semble vital pour reconstruire des relations saines avec la terre et avec les autres. Le biorégionalisme et l’écologie peuvent nous guider dans nos relations avec la nature, tout comme le féminisme peut nous aider dans la compréhension de nos relations humaines. Ces deux théories, associées à l’inspiration qu’offre le monde naturel, pourraient permettre de rassembler femmes et hommes, avec intégrité et dignité, au sein de communautés biorégionales.
« Redonner place aux valeurs féministes d’égalité, d’entraide et de respect pour la vie requièrent, pour pouvoir être déployées, une société où les gens s’engagent pleinement dans des relations incarnées et où la nature est considérée comme une source d’inspiration qui nous permet de toucher du doigt tant le caractère sacré de la vie que le devoir de rendre aux autres ce que nous recevons d’eux. »
Alexandra Devon, « What is anarcha-feminism ? », Kick it Over. n°. 11, Février 1985.
Commentaire sur la traduction
Judith Plant, autrice et éditrice, écoféministe et biorégionaliste, vit depuis plus d’une trentaine d’année sur Gabriola Island, au coeur de la Salish Sea – un territoire transfrontalier récemment décrété « Sanctuaire biorégional marin » par des communautés militantes locales. [2]
Son parcours militant démarre au milieu des années 1970, par la lecture de revues comme Akwesasne Notes, tenues par les Mohawks dans l'État de New York. Elle raconte : « Le vrai tournant s’est produit quand j’ai appris ce qui arrivait aux peuples autochtones des Premières Nations, et plus particulièrement encore ce qui était en train de se passer pour les Cris habitants le district de l'Athabasca où je me trouvais moi-même. C’est comme ça qu’à commencé ma radicalisation. Par la suite, j’ai été jusqu’à travailler secrètement avec l’American Indian Movement, sans vraiment savoir où cette colère envers l’injuste pourrait bien nous mener, mes enfants et moi. » [3]
Nous sommes en 1977 quand Judith Plant décide de quitter son ennuyeux travail pour reprendre spontanément des études à la Simon Fraser University, tout en continuant d’élever seule ses trois enfants. C’est là-bas qu’elle rencontre celui qui deviendra son compagnon, Christopher Plant. Avec lui, elle partira vivre dans une communauté autonome à Camelsfoot, dans les hauteurs montagneuses de la British Columbia canadienne ; expérience qui a donné lieu à une publication autobiographie récente [4]. Ensemble, ils cofondèrent The New Catalyst, « un journal biorégional pour le Pacific Nord-Ouest », qui proposa des réflexions écologistes à quelque 2500 personnes abonnées entre 1985 et 1992. Selon Van Andruss, auteur biorégionaliste, « pour nos communautés contre-culturelles, The New Catalyst était l’organe de communication le plus informatif de toute la Colombie Britannique. » [5]
Active, de nombreuses années durant, au sein des North American Bioregional Congress, Judith Plant propose d’y placer en relation les idées biorégionalistes et écoféministes dans une conférence qu’elle y donne dès 1986 [6]. C’est à cette occasion [7] qu’elle rencontre la maison d’édition New Society Publishers, à qui elle va proposer le projet éditorial de l’ouvrage Healing the wounds, The Promises of Ecofeminism, impressionnant recueil de textes d’autrices de premier plan telles que Susan Griffin, Ynestra King, Ursula K. LeGuin, Vandana Shiva et Starhawk (paru en 1989). C’est un succès éditorial (plus de 20.000 ouvrages vendus), qui convainc Judith et Christopher de troquer leur revue contre la production d’ouvrages, et la création d’une nouvelle antenne canadienne locale de la maison d’édition New Society Publishers qu’ils ouvrent sur Gabriola Island à l’automne 1990.
C’est à l’occasion de cette antenne locale que paraît l’ouvrage collectif Home! A bioregional reader, unanimement reconnu comme un des grands incontournable de la littérature biorégionaliste américaine du 20e siècle ; un travail qu’ils réalisent alors avec Van Andruss & Eleanor Wright, un couple d’amis proches. C’est de cet ouvrage qu'est tiré le texte que nous vous proposons ci-dessus. Simultanément, sort aussi le très intéressant recueil d’entretiens Turtle Talks : Voices for a sustainable futures, qui fournit pour sa part un des tout premiers ouvrages réunissant côte-à-côte les pensées biorégionalistes et écoféministes d’alors (parmi d’autres, on y retrouve tant Peter Berg et Gary Snyder que Starhawk, Vandana Shiva) [8].
En 1996, Judith et Christopher acquièrent la maison d’édition New Society Publishers dans son entièreté et poursuivent leur engagement dans l’édition écologique, en portant plusieurs centaines de titres sur le sujet autant qu’en étant parmi les premiers à s’engager en Amérique du Nord dans l’impression sur papier recyclé. En 2003, le couple reçoit conjointement le Jim Douglas Award pour ses travaux d’éditions exceptionnels. Aujourd’hui encore, Judith vit à Gabriola Island et travaille en tant qu’éditrice émérite au sein de la maison d’édition.
Historiquement, l’écoféminisme et le biorégionalisme sont deux courants pratiques et théoriques qui prennent essor sur la côte ouest américaine au tournant des années 1970, au sein des (mêmes) mouvements contre-culturels, altermondialistes, militants et écologistes. Ainsi est-il intéressant de retrouver par exemple quelques témoignages des écoféministes Starhawk et Susan Griffin au sein de l’anthologie The Biosphere and the bioregion consacrée au biorégionaliste Peter Berg, où on peut notamment lire que si ce dernier « n’était pas féministe à l’origine », par la suite il « a beaucoup appris du féminisme, de même que les féministes ont appris de lui. » [9]
En France, quelques travaux écoféministes ont récemment commencé à tracer des liens explicites entre les mouvements d’émancipations des femmes et du biorégionalisme, parmi lesquelles notamment les ouvrages de Jeanne Burgart-Goutal et de Geneviève Pruvost. La traduction de l’article de Judith Plant de 1986, que nous proposons ici, participe de la reconnaissance de ces apports historiques de l’(éco)féminisme pour le biorégionalisme – et vice versa.
D’un côté, l’enrichissement de la notion de biorégion par le féminisme permet de prendre en considération la longue histoire des femmes qui n’ont cessé de prendre soin des lieux de vie – ce que les travaux notamment de Silvia Federici, Françoise Vergès, Emilie Hache ont bien documenté. D’un autre côté, la prise en compte des problématiques biorégionalistes par les pratiques et théories féministes permet de reboucler avec les enjeux existentiels et écologiques de la connaissance, de la sensibilité, de l’engagement et de l’attachement aux lieux, entrant en écho direct avec les discours d’autrices aussi diverses que Maria Mies, bell hooks ou encore Fatima Ouassak.
Quelques mots au sujet des choix de traduction opérés. Il est évident que le concept tout à fait central dans l’argumentation de Judith Plant est celui de Home. A sa manière, cette notion englobe tant l’espace intérieur que les différents « territoires du domestique » qui composent l’existence humaine, dans toute leur diversité d’échelle – de la cuisine au jardin, de la famille aux communautés, du personnel aux communs, du possédé au partagé, etc. Envisagé de la sorte, ce concept est une articulation clé pour penser les relations entre les militances écoféministes et biorégionalistes. C’est là l’enjeu de ce que propose Judith Plant : relire, requalifier et redéfinir l’oikos depuis les relations qui le génèrent et l’habitent ; ceci grâce aux perspectives critiques que proposent ces deux courants. Considérant les interdépendances au lieu autant que les liens interpersonnels que cela implique, l’autrice défend que c’est par la revalorisation de ces relations que nous pourrons collectivement redéfinir ce que contient le mot home, et sortir de l’impasse. Cependant, parce qu’aucune formulation française unique ne permet de restituer toute la puissance du concept central de Home, nous avons fait le choix de le traduire de façon différente en fonction des cas (par chez-soi, foyer, lieu de vie, domestique, etc.), pour mieux donner à en lire ses différents sens spécifiques au fil de l’argumentation. Nous espérons donc que cette diversité francophone permettra de mettre en lumière les multiples dimensions que recouvre le concept de « home », qui échappe fondamentalement aux données géographiques strictes et aux faits sociaux simplistes, mais embarque aussi, si ce n’est surtout, des dimensions émotionnelles et politiques, éthiques et écologiques, symboliques et imaginaires, existentielles et cosmologiques.
Traduction et commentaire
Marine Beuerle, Maële Giard & Mathias Rollot.
Judith Plant, « Revaluing Home : Feminism and Bioregionalism », The New Catalyst, n°2, 1986 (N° 2) ; Home! A bioregional reader, New Society Publishers, 1990, p. 21-23. Traduction française par Marine Beuerle, Maële Giard et Mathias Rollot, initialement parue dans EcoRev’ n°56, 2024/1, pages 207-216.
Nous remercions Marine Beuerle, Mathias Rollot et la revue EcoRev’ qui nous ont autorisé à reproduire cette traduction et son commentaire.
Notes
[1] [Herstory fait référence à la réappropriation des récits historiques par le féminisme afin de dénoncer une construction de l’histoire uniquement du point de vue des hommes (history) – NDT].
[2] Voir à ce sujet Mathias Rollot, Marin Schaffner, « La mer des Salish », dans Qu’est-ce qu’une biorégion ?, 2e édition augmentée, Marseille, Wildproject, 2024, p. 88-95.
[3] Judith Plant, Culture Gap. Towards a new world in the Yalakom Valley, Vancouver, New Star Books, Transmontanus n° 22, 2017, p.18.
[4] Judith Plant, Culture Gap. Towards a new world in the Yalakom Valley, Vancouver, New Star Books, Transmontanus n°22, 2017.
[5] À l’occasion de la mort de Christopher Plant en 2015, le site BCBookLook compila une série d’articles précieux sur Judith et lui, en libre accès.
[6] Judith et Christopher co-organisent cette rencontre nationale de 1986 qui eu lieu dans la biorégion des grands lacs (Michigan). Pour plus d’informations sur ces Congress, voir notamment le site https://biocongress.org/
[7] Judith Plant, « Please Touch the Books, The Legacy of New Society Publishers », New Society, 2020.
[8] Suivront d’autres ouvrages plus mineurs, et difficiles à trouver aujourd’hui, parmi lesquels on relèvera tout de même la présence des titres Green Business: Hope or Hoax? (1991) and Putting Power in its Place: Create Community Control! (1992), tous deux sous la direction de Judith et Christopher Plant.
[9] Cf. Susan Griffin, « Remembering Peter », dans Cheryll Glotfelty, Eve Quesnel (dir.), The Biosphere and the bioregion, Routledge, 2015, p. 200.