La Pièce pointue ou le plaisir d’habiter

Iwona Buczkowska | 20 septembre 2022

Introduction

qui Iwona Buczkowska, architecte

quoi 225 logements, 1 480 m² de commerces, 6 ateliers d’artistes, salle de réunion, parkings souterrains

rue Pierre Semard, Le Blanc-Mesnil (93), banlieue pavillonnaire de Paris

quand 1983–1986 : prototype de 5 logements ; 2e tranche 1985–1989 : 88 logements, parking souterrain ; 3e tranche 1987–1993 : 132 logements, 6 ateliers, 1 480 m² de commerces, salle de réunion, parking

pourquoi Développer le terrain des vergers abandonnés nommé « la Pièce pointue » suite à la construction de la nouvelle gare du Blanc-Mesnil

comment Réalisation d’un quartier nouveau en cité-forêt de logements sociaux

pour qui SODEDAT 93 (société d’aménagement du conseil général de la Seine-Saint-Denis), maître d’ouvrage délégué de la ville du Blanc-Mesnil

par qui Groupement d’entreprises, dont les entreprises spécialisées en ossature bois : C.M.B.P. (prototype), Houot (2e tranche), Quellec (3e tranche)

combien Prototype : 4737 Francs TTC / m² en valeur de 1986 ; 2e tranche : 4737 Francs TTC / m² en valeur de 1996 ; 3e tranche : 4549 Francs TTC / m² en valeur de 92

Paysage urbain

Florent Paoli | À proximité de la gare RER du Blanc-Mesnil, une ville de banlieue pavillonnaire parsemée de cités des Trente Glorieuses, se déploie la Pièce pointue ou cité Pierre Semard, un vaste ensemble paysager d’habitats sociaux. Comment la Pièce pointue s’intègre-t-elle au paysage urbain du Blanc-Mesnil ?

Iwona Buczkowska | Si l’étalement urbain de la zone pavillonnaire peut sembler figé et peu séduisant, il offre aux habitants des accès individuels, des espaces souvent douillets et protecteurs, la jouissance d’espaces extérieurs privés, et des toitures inclinées à charpente bois protégeant des combles aménagés.

La cité conserve ces avantages en reprenant l’échelle et l’intimité de cet habitat, par la construction de logements semi-collectifs, aux volumes bas et découpés, et comprenant des espaces extérieurs généreux, coursives d’accès ouvertes, jardins privés en rez-de-chaussée et terrasses en étage. Au contraire du tissu pavillonnaire, la convivialité est favorisée par les nombreux lieux de rencontre (plantés ou minéraux), et la conception générale des espaces (à l’extérieur des volumes comme à l’intérieur). Les toitures des pavillons sont réinterprétées à travers de multiples pans obliques à charpente apparente dans chaque logement et à chaque niveau, parfois à partir du niveau du sol, plutôt que réservés au couronnement classique des volumes. Leur foisonnement confère à la cité sa skyline qui l’identifie.

Mais c’est le terrain d’intervention de forme trapézoïdale (6 ha dont 3 ha réservés à la construction) qui donne son nom à la« Pièce pointue ». Il est limité au sud par les rails, à l’est par la rue Pierre-Semard (l’axe important de circulation de la ville), et au nord-ouest par le tissu pavillonnaire.

Le projet se déploie sur une trame de carrés de 4,9 m de côtés, couverts par deux toitures triangulaires dont la pente est toujours la même. À la demande de la municipalité, un prototype de 5 logements avait été initialement réalisé : des « portes ouvertes » ont permis à la population de le visiter et de se prononcer.

Le module aurait pu être répété 45 fois pour aboutir au nombre de 225 logements prévus dans le programme. Un autre choix a été fait : le principe d’assemblage et la densité changent en fonction de l’emplacement du bâti, tel un crescendo de hauteurs et de volumes. Le long du passage piéton, face à la rue en cul-de-sac de la zone pavillonnaire, se trouvent des groupements de taille réduite et de forme hexagonale comportant un patio au premier niveau. Ils se transforment plus loin en ensembles plus hauts, marqués par une certaine linéarité, et aboutissent en alignement sur la rue menant à la gare avec des volumes encore plus denses, plus urbains, abritant des commerces. Au sud, une vingtaine de logements très bas, de type « individuel groupé » délimitent la cité.

La Pièce pointue ou le plaisir d’habiter
Plan de la trame urbaine & structurelle // Iwona Buczkowska / Topophile

Espaces communs

Si le projet entre en résonance avec ce paysage pavillonnaire par une spatialisation de l’intime, il développe, au contraire de celui-ci, une grande diversité d’espaces communs.

Les pavillons voisins à l’ouest sont desservis par l’avenue du Sémaphore, une étroite impasse, qui se prolonge dans le nouveau quartier par une allée piétonne, doublée au premier niveau par une coursive ouverte donnant l’accès aux logements. Elle se faufile, d’ouest en est, entre les groupements de taille et de volume différents, se diffracte, s’entrouvre sur les places et placettes, pour aboutir enfin à des constructions plus denses et plus dramatiques, animées en outre par des commerces, quelques ateliers d’artistes et par les locaux résidentiels communs. Les circulations fluides et les passages multiples créent de nombreuses perspectives et percées visuelles grâce aux transparences du rez-de-chaussée et du premier niveau. On peut ne jamais se croiser… Trois places triangulaires, proches les unes des autres et liées entre elles, marquent l’ensemble et mènent, du nord au sud, les habitants du quartier et des environs vers la gare. La plus grande place nommée « jardin japonais » est paysagée. Elle constitue la charnière de 3 ensembles de logements de forme et densité différentes. Les deux autres places sont minérales. La plus petite accueille en rez-de-chaussée quelques ateliers d’artistes facilement reconnaissables par le plancher incliné qui sert au stockage des œuvres. Avec son escalier intégré, il assure la liaison avec le logement en étage, accessible directement par la coursive du premier niveau.

Le quartier étant piéton, les parkings souterrains sont desservis directement par la voirie existante. La terre de leur excavation a été utilisée à la création de la butte paysagée antibruit le long des rails SNCF. Aujourd’hui envahie par une végétation spontanée qui s’étale sur 2 ha environ, elle constitue un agréable terrain de jeu et de repos.

La cité depuis la butte paysagée // Iwona Buczkowska / Topophile

Habitations uniques

Alors qu’on observe aujourd’hui une standardisation du logement, la qualité et la diversité des espaces des appartements de la cité Pierre Semard nous enthousiasme. Quels principes vous ont guidée dans la conception de 200 habitations uniques ?

Les pans de toitures obliques à charpente apparente correspondent à des surfaces de 12,5 m² à peine. Ils sont présents dès le rez-de-chaussée et se déploient sur plusieurs niveaux, offrant à chaque logement des sur-hauteurs, des espaces en plus. Utilisés seuls ou groupés en fonction de la taille des logements et situés à différents niveaux, les pans obliques délimitent les parties privilégiées des appartements en différenciant et hiérarchisant leurs sous-espaces.

Composés sur un, deux ou trois niveaux, tous les logements sont différents. On peut toutefois distinguer plusieurs familles d’organisation, les formes des vides et des trémies se répétant. Les différents espaces sont en communication visuelle autant que possible : il s’agit de pouvoir se voir, sans pour autant se toucher. L’agencement des mezzanines en surplomb du séjour facilite cette mise en scène visant la convivialité et l’échange. Un escalier en colimaçon y est placé. Mis en valeur, jamais cloisonné, il articule l’espace par sa verticalité. La composition incite au déplacement : on ne découvre pas d’un seul coup d’œil l’espace intérieur. Par l’utilisation de la diagonale et de l’oblique, il se diffracte et nous entraîne, à partir du séjour, dans une promenade où les volumes échappent à la hauteur classique de 2,40 m et où les doubles-hauteurs ou triples-hauteurs nous guident en hiérarchisant des lieux.

Un appartement en triple-hauteur au moment de la livraison // Iwona Buczkowska / Topophile

Les couloirs classiques disparaissent au profit de lieux ouverts donnant sur les jardins et terrasses, tels un prolongement naturel de la vie de la maison. Quelquefois délimités par des pergolas, ils deviennent ainsi plus intimes. Les jardins de l’habitat pavillonnaire : celui de devant – de représentation – comme celui de derrière – plus confidentiel – sont réinterprétés dans le nouveau quartier.

La lumière provient de toutes les orientations (y compris zénithale) grâce aux nombreuses façades et toitures attribuées à chaque appartement. Elle joue un rôle très important dans le plaisir d’habiter : elle change en permanence, les cadrages du paysage sont variés et amplifiés par les formes inhabituelles des fenêtres – trapèzes ou losanges suivant les pentes. Les perspectives sur l’extérieur sont multiples : vers le ciel ou vers le sol (dans les ateliers d’artistes grâce aux plans inclinés), vers les cimes des arbres par les fenêtres placées en partie haute des volumes, vers les jardins et terrasses pour capter plus loin les amorces de la vie sociale, ou alors par les petites fenêtres des cuisines ou dégagements donnant sur les coursives d’accès pour un échange direct avec les passants. Souvent, grâce à la position des façades découpées suivant les directions obliques, des vis-à-vis sont créés dans le cadre du même logement pour que l’on puisse se voir, à travers les vitrages et les extérieurs. Ainsi, l’ennui ne s’installe jamais. Les habitants ont d’ailleurs bien vécu le confinement.

Skyline de la Pièce pointue // Iwona Buczkowska / Topophile

Comment percevez-vous les modifications apportées par certains habitants à l'espace de leur logement ?

Les créations des surfaces supplémentaires par les occupants sont rarement réussies en termes d’architecture car leur objectif premier n’est pas la mise en valeur de l’espace, mais plutôt son optimisation fonctionnelle. Les changements apportés, vu l’investissement de l’habitant, prouvent cependant son attachement au lieu, ce qui est une source de satisfaction pour moi. Toutefois, il est dommage qu’aucune rencontre n’ait jamais eu lieu avec les usagers, le débat ou quelques conseils pouvant être utiles. Ce n’est malheureusement pas dans les pratiques des bailleurs sociaux : au moment du départ, les locataires sont obligés de rendre le logement dans l’état où il leur a été fourni.

Matériau bois

Vous optez pour le bois, tant pour la structure que pour l’enveloppe, ce qui est assez singulier à l’époque, qui plus est pour de l’habitat social. Était-ce un choix architectural, constructif, économique… écologique ?

Les quatre à la fois, mais le terme écologie ne faisait pas, à cette époque, partie du vocabulaire des architectes. Le terrain d’intervention était parsemé de vergers abandonnés. Des amandiers sauvages y poussent encore aujourd’hui. Y construire en bois, en profitant de sa richesse d’expression, de son aspect chaleureux, puis planter abondamment correspondait au pari de rendre à la nature ce que l’homme lui enlève. Par ailleurs, le bois est présent dans les alentours – celui des charpentes des toitures environnantes, ou encore des arbres d’alignement des voies de cités pavillonnaires. Aujourd’hui le quartier est noyé dans la végétation, au point de disparaître en été.

La construction est un système poteaux-poutres, et la trame carrée - complexifiée par l’utilisation de sa diagonale – imposait une recherche de finesse de l’ossature. L’utilisation du bois lamellé-collé nous a permis de réduire les sections des poteaux à 16 × 16 cm. Ces dimensions sont au demeurant impossibles à réaliser en structure béton, en raison du ferraillage nécessaire au chaînage des planchers multidirectionnels en façade.

La légèreté du bois // Iwona Buczkowska / Topophile

Le bois s’avérait aussi plus économique. Massif, en lamellé-collé ou en clins, il permet une homogénéité du traitement extérieur et intérieur où il reste présent en ponctuant les espaces. Les charpentes apparentes des logements les rythment et leur confèrent une autre échelle. Les clins extérieurs donnent une autre dimension aux façades et leur positionnement vertical, oblique ou horizontal contribue d’une part à l’expression plastique du bâti et de l’autre appuie le dynamisme, le mouvement des volumes. Le dessin des garde-corps y contribue. Malheureusement, au cours des années, le bailleur les a remplacés à 90 % par un banal barreaudage.

Par sa densité de 0,5 (coefficient d’occupation du sol), par la recherche du bien-être qui a guidé sa conception, par le plaisir éprouvé d’habiter dans ces lieux qui cumulent les avantages d’un appartement et d’une maison, de la vie collective et individuelle, le quartier Pierre-Semard proposait déjà une certaine écologie il y a quarante ans. Celle-ci est menacée entre autres par la spéculation.

Chantier par tranches

Entre les premières esquisses et la fin du chantier, une vingtaine d’années se sont écoulées. Comment a évolué le projet entre la réalisation des prototypes, la livraison des premières tranches et la fin du chantier ?

Le projet a commencé par des études de faisabilité (1977–78) : un groupement d’une vingtaine de logements étudié à l’échelle 1/100e démontrait les principes urbains et architecturaux de l’ensemble à venir. La maquette de ce bâtiment, ainsi que les maquettes suivantes du quartier, fait aujourd’hui partie de la collection du musée de Chaillot.

Le premier programme, qui comportait 245 logements et un marché, a fait l’objet d’études précises, ensuite partiellement modifiées par d’autres exigences (225 logements, des commerces au lieu du marché, l’alignement sur l’avenue, etc.). Le changement du maître d’ouvrage et l’utilisation du bois à une échelle si grande (matériau inhabituel à l’époque) ont retardé la progression du dossier. Ce ralentissement du temps du projet nous a permis d’approfondir la démarche, et de rendre la construction plus claire et plus facile à réaliser, à l’image de raccords des toitures simplifiés, ou encore de l’abandon des subtils décalages de niveaux, jugés trop onéreux.

Vue aérienne au moment du chantier de la 2e tranche // Iwona Buczkowska / Topophile

Entretien et durabilité

Lors de notre visite, vous avez souligné à plusieurs reprises les lacunes d’entretien de la cité. Dans quelle mesure une opération originale dans sa forme et générant de la complexité s’intègre-t-elle dans le modèle économique des bailleurs sociaux, tant au moment de sa construction, de sa vie et de sa réhabilitation potentielle ?

S’agissant de logements sociaux, le budget respectait les normes de l’époque. Bien sûr, certaines prestations ont dû être revues à la baisse du fait de ce budget limité, à l’image l’étanchéité bitumineuse des pans obliques préférée à une couverture métallique, un choix allant malheureusement à l’encontre d’une logique de durabilité.

Les bâtiments ont bien été entretenus les premières années. La SODEDAT, maître d’ouvrage délégué, finançait une petite entreprise logée dans la cité, qui intervenait dès que le moindre problème était signalé. Cette démarche était efficace et contribuait à la pérennité de l’ouvrage. Mais, depuis la cession du domaine à un nouveau bailleur (Seine-Saint-Denis Habitat) et les menaces de démolitions, et alors qu’un pourcentage des loyers est dédié à l’entretien, celui-ci est délaissé. Cela augmente inexorablement le coût de la réhabilitation à venir.

Hier & aujourd’hui

L’opération comprenait une quatrième tranche ayant pour programme des équipements publics dont une école. Si sa réalisation vous était confiée aujourd’hui, que changeriez-vous au projet d’origine ?

La dernière tranche arrêtée au stade de l’avant-projet définitif en 1992 prévoyait 50 logements en accession, 1 500 m² d’activités et une école maternelle. Certaines réglementations (thermique, ou celle réservée aux personnes à mobilité réduite, etc.) ont évolué depuis donc la remise à plat du dossier s’imposerait sans doute. Je tenterais d’améliorer les prestations – des pré-cadres laqués au four au lieu des pré-cadres peints, une meilleure étanchéité des pans obliques ­– sans pour autant céder sur l’essentiel : la qualité du bois dans ce que nous avons pu imposer pour les tranches réalisées.

La cité Pierre Semard aujourd’hui // Iwona Buczkowska / Topophile

Les contraintes foncières qui menacent le site aujourd'hui nécessiteraient-elles un changement d'échelle architecturale ? Le cas échéant, remettraient-elle en cause le choix typologique effectué pour la cité ? 

Les politiques foncières des zones autour des gares visent la densité. La particularité des environs de celle du Blanc-Mesnil est ce pavillonnaire à perte de vue et qui évolue très peu. L’habitat intermédiaire me semble bien répondre au contexte urbain. La quatrième tranche, prévue légèrement plus dense que la troisième, assurait la progression successive de la densité à partir du prototype vers la station RER. Aujourd’hui, le projet immobilier de caractère « faussement haussmannien » prévu à son emplacement, bloqué par les locataires, est abandonné par la municipalité. Elle s’oriente vers la création d’un parc. On peut le craindre clôturé et dessiné « au cordeau » au lieu d’un espace paysagé et ouvert. Celui-ci existe d’ailleurs déjà. Planté à l’origine par une forêt de bouleaux, il est actuellement envahi par des plantations spontanées et pourrait être transformé facilement en un magnifique espace paysagé. Il manquera peut-être, face à la halte RER, le petit bistro pour prendre un verre avant le train, que j’ai dessiné dès le début de mes études pour ce quartier…

Vers une réhabilitation ?

Longtemps menacée par ces projets que vous évoquez, la cité semble aujourd’hui sauvée. Une réhabilitation est-elle envisagée ?

Après plusieurs années de lutte pour sauvegarder la cité – pétitions, articles dans la presse professionnelle mais aussi généraliste, nombreuses visites, projets des étudiants en architecture de l’ENSA Paris la Villette, dépôt au ministère par l’amicale des locataires du dossier réclamant la protection patrimoniale du quartier, suivi du mien – l’ensemble, grâce à l’État et DRAC [direction régionale des affaires culturelles], semble être sauvé, malgré l’absence de confirmation écrite. 

Un dossier demandant le classement du quartier au titre des monuments historiques, qui pourrait déclencher des financements complémentaires pour la réhabilitation, a été déposé conjointement par l’amicale des locataires en novembre 2020 et un appel d’offres pour marché de maîtrise d’œuvre est en cours. Mais quel projet ? Le programme demande le changement de l’étanchéité, l’augmentation de l’épaisseur de l’isolant des toitures (ce qui implique la modification des raccords façades/pans obliques), le remplacement des fenêtres et des radiateurs… D’autres modifications ont été évoquées par le bailleur, mais je suis marginalisée du processus. Je souhaiterais que la réhabilitation soit le plus possible fidèle à la conception d’origine, ce dont je n’ai aucune garantie à ce jour.

La mobilisation des locataires fiers de leur cadre de vie pour sauvegarder leur quartier, a été exemplaire, ce qui constitue la plus belle récompense pour moi en tant qu’architecte. Car la valeur d’un lieu habité en termes de plaisir se juge à long terme. L’épisode récent du Covid nous a démontré une fois de plus que nos villes sont trop denses, trop polluées. Un énorme travail est devant nous pour recréer les conditions décisionnelles qui ont permis jadis de bâtir la Pièce pointue.

Questions
Florent Paoli

Réponses
Iwona Buczkowska

Documents
Atelier Iwona Buczkowska

Photographies
Nolwenn Auneau, Iwona Buczkowska, Alexis Desplats, Martin Paquot