10/06/2022
15:00
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18:00
Les effondrements d’une génération : La fuite d’un monde monstrueux | Inès Bel Mokthar
Conférence
En ligne, Paris
2022-06-10 15:00
2022-06-10 18:00
Europe/Paris
Les effondrements d’une génération : La fuite d’un monde monstrueux | Inès Bel Mokthar
Institut Momentum
L'Institut Momentum a le plaisir de vous inviter à son 94ème séminaire
Les effondrements d’une génération : La fuite d’un monde monstrueux
Par Inès Bel Mokhtar, étudiante à l'École nationale supérieure des Arts décoratifs
à suivre en visio ou en chair et en os en s'inscrivant à contact@institutmomentum.org
Lien zoom
Qu’arrive-t-il quand une société est en crise depuis plusieurs années, la crise devient-elle la norme, le désespoir un leitmotiv ?C’est sous le prisme de ma propre solastalgie que j’ai décidé l’an passé d’écrire mon mémoire sous le titre, Les mélancoliques du futur. Pensé sous la forme d’une cartographie générationnelle, j’y propose une sorte de panorama global des différentes crises que nous traversons et les répercussions de ces dernières sur les jeunes générations. Ces crises sont bien entendu plurielles, crise sociale, crise climatique, dominations, crise de confiance, le vol de notre avenir par les anciennes générations, l’inaction des États en place, le racisme structurel, l’hyperconnexion, la bullshitisation du travail, la fragilisation du système de santé, le renforcement des inégalités sociales, la précarité des jeunes, la résurgence des pensées réactionnaires et d’extrême droite, le climatoscepticisme, le zététisme ambiant.
Face à la déréliction des réalités, tout ce qui était d’ordinaire rassurant devient une sorte de néant. Les rêves d’enfants se teintent de noirceur, de non-sens, les écosystèmes qui nous fascinaient dans notre jeunesse nous dégoûtent peu à peu. En vieillissant, les idoles et les symboles s’effondrent, les images sont décevantes.
Il est temps de nous dire que nous ne sommes pas une anomalie, des marginaux du système, mais que nous sommes les créateur·ices, les testeur·ices du suivant. Vivement l’apocalypse, vivement la fin, vivement la délivrance de toutes ces puissances stériles, de ces idoles insignifiantes et sans profondeur. Vivement un monde à l’échelle du corps, vivement l’osmose.
Fondation FPH - 38, rue Saint-Sabin 75011 Paris
Institut Momentum
Les effondrements d’une génération : La fuite d’un monde monstrueux | Inès Bel Mokthar
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Les effondrements d’une génération : La fuite d’un monde monstrueux
Par Inès Bel Mokhtar, étudiante à l'École nationale supérieure des Arts décoratifs
à suivre en visio ou en chair et en os en s'inscrivant à contact@institutmomentum.org
Qu’arrive-t-il quand une société est en crise depuis plusieurs années, la crise devient-elle la norme, le désespoir un leitmotiv ?
C’est sous le prisme de ma propre solastalgie que j’ai décidé l’an passé d’écrire mon mémoire sous le titre, Les mélancoliques du futur. Pensé sous la forme d’une cartographie générationnelle, j’y propose une sorte de panorama global des différentes crises que nous traversons et les répercussions de ces dernières sur les jeunes générations. Ces crises sont bien entendu plurielles, crise sociale, crise climatique, dominations, crise de confiance, le vol de notre avenir par les anciennes générations, l’inaction des États en place, le racisme structurel, l’hyperconnexion, la bullshitisation du travail, la fragilisation du système de santé, le renforcement des inégalités sociales, la précarité des jeunes, la résurgence des pensées réactionnaires et d’extrême droite, le climatoscepticisme, le zététisme ambiant.
Face à la déréliction des réalités, tout ce qui était d’ordinaire rassurant devient une sorte de néant. Les rêves d’enfants se teintent de noirceur, de non-sens, les écosystèmes qui nous fascinaient dans notre jeunesse nous dégoûtent peu à peu. En vieillissant, les idoles et les symboles s’effondrent, les images sont décevantes.
Il est temps de nous dire que nous ne sommes pas une anomalie, des marginaux du système, mais que nous sommes les créateur·ices, les testeur·ices du suivant. Vivement l’apocalypse, vivement la fin, vivement la délivrance de toutes ces puissances stériles, de ces idoles insignifiantes et sans profondeur. Vivement un monde à l’échelle du corps, vivement l’osmose.