Dans le Connemara, faire place à la pluie

Ryan W. Kennihan | 13 février 2024

Introduction

qui­ Ryan W. Kennihan Architects : Ryan W. Kennihan, Colin Mac Suibhne, Jarek Adamczuk et Laura Carroll.

quoi Rénovation et extension d’une maison familiale.

Clifden, County Galway, Irlande.

quand Études : 2015-2018 | Chantier 2017-2020 (dont un arrêt de 6 mois).

pourquoi Pour tenter de faire place à la pluie et la rendre présente.

comment Structure existante en maçonnerie (mur creux) | Nouvelle structure primaire : poteau-poutre en béton armé coulé in situ | Remplissage : maçonnerie et ossature de bois massif (épicéa) ­| Charpente : bois massif (épicéa) | Couverture : tôle métallique ondulée | Nouvelle dalle : béton armé, isolée avec des panneaux rigides synthétiques | Isolation des murs creux existants : billes de polystyrène insufflées | Isolation des murs neufs : panneaux rigides synthétiques | Finition extérieure : enduit sable-ciment peint | Finitions intérieures : plâtre et contreplaqué (plaquage de bouleau) | Parquet : chêne | Menuiseries intérieures et extérieures : bois.

pour qui Un couple de retraités qui souhaitait un lieu pour rassembler toute la famille, enfants et petits-enfants.

avec qui Ingénierie : John Britton Consulting Engineers.

par qui Entreprise : Sean Burke Construction | Charpentier : Matthew O’Malley Timber.

combien Surface totale 248 m² : maison existante 136 m² + extension 112 m².

Bungalow

Chloé Cattan | L’un des principaux enjeux de ce projet était de composer avec la maison existante : un bungalow (1), un type de maison populaire depuis les années 1970 qui condense aujourd’hui de nombreuses problématiques architecturales. Et le résultat est surprenant : il est difficile, sinon impossible, de distinguer la maison existante de la nouvelle intervention. Expliquez-nous : quelle était la situation existante et comment vous avez travaillé avec celle-ci ? Pourquoi avoir choisi de masquer les limites entre l’existant et le nouveau ?

Ryan W. Kennihan | Cette situation est assez banale en Irlande rurale. Elle est causée par des règles d’urbanisme strictes, ayant pour but de limiter l’émergence de nouvelles constructions dans les campagnes. Ainsi, pour obtenir une maison à l’endroit désiré, les habitants doivent la plupart du temps acheter un bien existant — souvent de pauvre qualité — pour le rénover et/ou l’étendre au lieu de bâtir du neuf.

Dans le Connemara, faire place à la pluie
La maison préexistante // Ryan W. Kennihan Architects / Topophile

Bien que la plupart de notre travail avec l’existant tente de faire émerger un langage architectural contemporain en partant des qualités essentielles du bâtiment d’origine, dans certains cas, comme ici cet affreux « bungalow », nous concevons le nouveau et transformons l’existant dans le but de créer une esthétique unifiée.

La plupart des principes mis en place pour l’extension sont dérivés de la maison existante — la hauteur de la ligne de faîte et la pente du toit, les dimensions du plan, l’orientation, etc. Mais lors de la conception de l’extension, beaucoup de nouvelles idées ont émergé : principes structurels, débords de toitures, gouttières, matérialité etc. Elles ont ensuite été appliquées à la maison existante. 

Une grande partie des baies de la maison d’origine a été conservée et le plan du bungalow est toujours clairement visible, avec son long couloir aveugle distribuant les chambres ! Mais finalement, c’est comme si l’existant et le nouveau avaient eu une conversation et fini par trouver un accord.

Côté est, le corps de jonction // Shantanu Starick / Topophile

Climat

Il y avait une forte volonté de reconnecter la maison à son lieu, son topos. L’implantation de l’extension ainsi que le système structurel choisi y participent. Comment avez-vous interrogé le site et ses alentours ? Quelle approche avez-vous développé pour recréer ces liens ? De quelles références vous inspirez-vous ?

Bien que mon intérêt principal soit l’étude des cultures constructives locales, j’essaie aussi de me concentrer sur des aspects plus universels de la vie humaine. Notre conscience innée des conditions météorologiques, de la topographie, de la géologie et de la végétation nous permet de comprendre les bâtiments qui répondent directement à ces paramètres qui les entourent.

De typiques contreforts // D.R.

Lorsque l’on observe un riyad marocain, une maison mousgoum en terre, un tún norvégien, nous sommes immédiatement touchés par la synthèse faite entre la vie et le topos qui se manifeste à travers le bâti. Et puisque les qualités d’un environnement local tendent à être stables dans le temps, ce qu’Auguste Perret a pu appeler les « conditions naturelles et permanentes » (2), le sens et la résonance émotionnelle de ce type de réponse synthétique perdura et sera compris par tous, et encore plus profondément par les locaux. Ainsi, concevoir une maison dans l’idée d’un dialogue intime avec le topos en la connectant aux éléments qui ont été et seront toujours des constantes de la vie locale, peut lui conférer une sorte de caractère intemporel.

Dans l’ouest de l’Irlande, le climat est fortement présent. Souvent, il fait l’objet de lamentations ; il est considéré comme un poids incommensurable. Pour notre Beach Road House, l’idée était d’exacerber les qualités de cet environnement, en particulier la pluie et le vent, pour essayer d’en changer la perception. Il fallait passer d’une expérience négative à une expérience positive de ceux-ci au sein de la maison.

La végétation apprécie les exutoires // Shantanu Starick / Topophile

Le toit est une composante dominante de l’extérieur, puisqu’il déborde pour servir de parapluie et d’abri sur l’ensemble du périmètre de la maison. Grâce à l’extension, nous avons aussi recréé une cour au centre, comme une oasis de paix et de calme, à l’abri des vents nord-atlantiques. Ces deux composants permettent de se sentir mentalement et physiquement abrité de l’environnement extérieur.

Pour pousser la réflexion sur l’expérience positive des éléments climatiques, nous avons essayé d’animer la maison à travers la gestion des eaux pluviales. L’idée était de lui donner vie grâce à l’eau qui y chemine, comme le sang dans nos veines. Le toit métallique amplifie le son des gouttes, les ondulations du bardage les canalisent en petits filets ruisselant vers les gouttières qui, déportées, permettent de voir la lumière passer à travers l’eau lorsqu’elle y tombe. Elle disparaît ensuite dans les descentes avant de réapparaître aux pieds des contreforts et s’en aller pour de bon dans l’un des douze avaloirs, créant un bruit sourd. Finalement, comme vous le dites, la maison prend vie quand il pleut. D’ailleurs, les habitants la préfèrent à cette occasion !

La gouttière suspendue-supportée // Shantanu Starick / Topophile

Langage

Travailler avec des éléments vernaculaires peut être dangereux, voire problématique, lorsqu’ils sont employés à outrance et sans logique fondée. Comment trouvez-vous l’équilibre entre une architecture naissant et s’inscrivant localement dans un paysage et son histoire et les problématiques contemporaines ? Comment transposez-vous ces éléments traditionnels dans un langage architectural qui se réclame de son temps ?

Pour moi, il est très important de construire des bâtiments qui puissent communiquer et avoir du sens pour tout-un-chacun, pas seulement les architectes et autres « designophiles ». Il est particulièrement important que les bâtiments aient de la valeur et du sens pour les usagers et leur communauté. Ils doivent alors émerger d’une culture constructive locale, c’est-à-dire avec des formes, des structures et des matériaux familiers. Ces éléments façonnent la base quotidienne de l’environnement bâti.

Lorsque l’on commence chaque projet, on débute par l’étude très précise des bâtiments alentours afin d’en distiller plus tard les caractéristiques essentielles. Parfois ces bâtiments sont des structures vernaculaires, encore très présentes dans les paysages ruraux irlandais ; d’autres fois le point de départ est une maison ordinaire des années 1960, un bâtiment mitoyen de l’époque géorgienne [XVIIIe & début XXIe s., N.D.T.] ou un ensemble industriel des années 1980. Dans tous les cas, l’approche est similaire : il faut développer un langage architectural contemporain qui émane des éléments constitutifs du monde alentour. Ceci donne aux bâtiments une base sensée et compréhensible, en plus de garantir un renforcement des importantes cultures constructives locales.

Cette approche requiert toujours, comme vous le suggérez, un équilibre précautionneux. Si l’on va trop loin dans une direction, on risque la nostalgie anachronique. Si l’on pousse dans l’autre direction, on risque la nouveauté superflue et égocentrique. L’une des clés pour « rester moderne tout en retournant aux sources » est de ne rien considérer comme un style ou dans la dialectique « beau / moche », mais au contraire d’aller chercher les principes fondamentaux et de tenter d’en comprendre la logique. Quelle est leur raison d’être ? Et comment peuvent-ils être utiles dans une nouvelle composition ? J’essaie d’obtenir la vérité du site et de construire à partir d’elle un nouveau langage basé sur ses principes.

Cela se vérifie souvent à la question suivante : telle ou telle forme de construction est-elle encore pertinente aujourd’hui ? Par exemple, on peut dire qu’une colonne a une valeur spatiale et structurelle mais que la surmonter d’un chapiteau ionique et la creuser de cannelures serait ridicule. Pourtant, lui donner une proportion de 1/9 et exprimer un joint à sa base et à sa tête permet d’évoquer une tradition dans un langage contemporain. Cette manière de travailler donne aux bâtiments un sens de simultanéité — à la fois anciens et nouveaux, traditionnels et contemporains, uniques et ordinaires.

Intérieur-extérieur

L’architecture montre également une forte dichotomie entre l’intérieur et l’extérieur. L’aspect extérieur de la maison est massif, caractérisé par des matériaux et des couleurs à dominante froide, par des angles droits et incisifs. L’atmosphère intérieure est légère, faite de matières aux couleurs chaudes et de courbes accueillantes. Une très forte scénographie a été mise en place. Qu’est-ce qui vous a amené à concevoir ainsi ? Y avait-il une attention particulière portée à la manière de vivre dans cette maison, en relation avec le paysage ?

L’aspect extérieur répond au paysage environnant et à la culture constructive locale. L’aspect intérieur est dicté par la volonté de créer un lieu de vie invitant, plein de caractère et de lumière.

Ces deux composantes sont liées par le travail de la structure. En dessinant une charpente en bois à chevrons formant fermes sans entraits, fine et d’un faible entraxe, les espaces intérieurs bénéficient d’une certaine hauteur sous plafond et gagnent en légèreté et en chaleur. Ceci est également rendu possible par la structure externe, faite de larges ceintures et de contreforts en béton armé, reprenant les efforts des chevrons. Ce système résout la question structurelle, mais, plus important encore, cela permet au bâtiment de s’inscrire dans une longue tradition de maisons vernaculaires maçonnées irlandaises, présentant régulièrement des contreforts. Ceux-ci étaient ajoutés pour résister aux efforts horizontaux des charpentes en bois bon marché et de mauvaise facture.

Assemblage du pignon en parpaings et ossature bois // Ryan W. Kennihan Architects / Topophile

Il y a également un autre thème faisant ce lien entre intérieur et extérieur, une autre dichotomie avec laquelle nous travaillons à travers plusieurs projets : celle de la plastique contre la tectonique. Pour moi, les éléments plastiques permettent de créer des figures abstraites, de répondre à la lumière, de faire référence à d’autres bâtiments ; tandis que les éléments tectoniques expriment la manière dont le bâtiment est construit et tient debout, et ce qu’ils racontent de l’artisanat.

A l’extérieur, la netteté abstraite des murs fait référence aux foyers ruraux vernaculaires et est balancée par la texture brute des contreforts en béton et des chevrons en bois. A l’intérieur, la structure bois paraît fabriquée aussi finement que du mobilier, tandis que le ruban abstrait de plâtre blanc en partie basse n’est là que pour façonner l’espace. Il dénude gentiment la structure pour former la table à dîner baignée de lumière.

Coin salle à manger ; vue sur la baie // Shantanu Starick / Topophile

Matériaux locaux

La question des matériaux se pose également. On pourrait dire que le béton de ciment coulé in situ ou l’ossature bois ne font pas partie du panel de matériaux locaux, ni de la culture constructive locale. Bien que la maison soit très finement implantée dans son environnement, d’un point de vue culturel et historique, les matériaux mis en œuvre sont très génériques. Pensez-vous que d’autres matériaux plus écologiques auraient pu être mis en œuvre ? Que signifie construire écologique en Irlande aujourd’hui ?

Concernant le béton, je ne suis pas d’accord. Je pense qu’il fait véritablement partie de la culture constructive irlandaise. Puisque les arbres sont rares sur l’île depuis des siècles, toute l’architecture du pays s’est développée selon une logique stéréotomique plutôt que tectonique, devenant une architecture de la masse plutôt qu’une architecture de l’élément.

Si, traditionnellement, cela s’est traduit par des bâtiments en pierre ou en briques assemblées au mortier de chaux, depuis le XXe siècle, le béton sous une forme ou une autre a été le matériau de construction dominant. Et malheureusement, à cause de l’industrie de la construction et des compétences disponibles, il continue de dominer et d’être le moyen de bâtir le plus abordable ici. Dans un sens, construire en béton permet de faire référence à de nombreuses méthodes constructives traditionnelles du XXe siècle.

D’un autre côté, nous avons bâti le doublage intérieur des murs et la charpente avec un bois sourcé en Irlande pour améliorer la qualité environnementale de la maison et lui conférer du caractère. Il n’y a quasiment aucune maison sur l’île qui soit construite avec une structure bois, surtout dans l’ouest du pays. Les murs périphériques sont en parpaings de ciment revêtus d’un enduit ciment car les artisans l’exigeaient. Ils ne croyaient pas qu’un autre matériau soit capable de garder la structure au sec et à l’abri dans le climat nord-atlantique.

En Irlande, beaucoup d’aspects de la construction durable sont simples à mettre en place, en grande partie grâce au climat tempéré, mais aussi grâce aux récents changements normatifs qui considèrent la soutenabilité de la construction comme un prérequis : hautes performances isolantes, sources d’énergies renouvelables, systèmes de ventilation contrôlée. Toutes ces choses sont obligatoires et deviennent plus abordables.

Les ressources nationales en matières premières étant relativement limitées, construire de manière écologique reste très cher et donc hors de portée pour des bâtiments ordinaires. Un bâtiment en ossature bois qui coûte trois fois rien aux États-Unis vaut deux fois le prix d’une maison en blocs de ciment ici. Ces tendances sont profondément installées dans l’industrie et résistent au changement. Nous aimerions les voir évoluer plus rapidement mais en attendant, on pousse partout où l’on peut !

Cuisine, coin salle à manger et coin cellier // Shantanu Starick / Topophile

Chemin des eaux

Ce projet est extrêmement détaillé, malgré un budget humble et maîtrisé. Quelle est la proportion d’éléments standards venant de l’industrie et la proportion d’éléments réalisés sur mesure pour ce projet ? Pourriez-vous donner un exemple ?

Aucun des projets sur lesquels nous avons travaillés jusqu’à présent n’avait de budget illimité. Au contraire, la plupart d’entre eux ont dû être réalisés avec de petits budgets ! Ainsi, je commence toujours par me demander comment faire le plus possible avec les méthodes de construction répandues. Comment aller plus loin dans l’usage de ces matériaux ordinaires, pour leur donner du caractère, tout en concevant pour les compétences de l’entrepreneur moyen ?

Cette approche tend à produire des bâtiments plus abordables, résonnant plus en harmonie avec les nombreux bâtiments ordinaires qui les entourent et qui ont pu être réalisés au moyen de méthodes et matériaux similaires.

Pour la Beach Road House, le matériau de toiture, les bois des chevrons, le béton et l’enduit des murs extérieurs sont très communs, tout comme le plâtre des parois intérieures. Les gouttières sont un bon exemple de ce à quoi je fais allusion. Elles sont tout à fait standard, prêtes à l’emploi. Nous avons simplement étudié avec attention ce qui était disponible chez les fabricants en choisissant leur modèle le plus large et en y associant les pattes de fixation les plus longues. L’ensemble crée un effet de déport : les gouttières pendent de la toiture et reposent sur le béton. Nous avons détourné ces éléments ordinaires pour les transformer en éléments phares de la maison.

D’un autre côté, nous avons tout de même eu la chance, pour cette maison, de dessiner également beaucoup d’éléments sur-mesure pour contrebalancer ces éléments ordinaires. Évidemment, faire traverser la structure à travers l’enveloppe, façonner les contreforts pour qu’ils supportent les gouttières et y intégrer les descentes d’eaux pluviales… Ces éléments spécifiques façonnent le caractère particulier de la maison avec soin et complexité. Quand bien même : ils ont été réalisés sur place, à l’aide de matériaux et coffrages ordinaires. Ces pas de côté sont permis par le talent des artisans de ce chantier !

Gouttière pendante et chevrons sur poutre de ceinture en béton armé // Shantanu Starick / Topophile

Comment imaginez-vous le futur de ce site et de la maison ? En quoi le projet est-il conçu pour durer ?

Pendant la conception comme pendant la construction, j’essaie de « voir loin ». Cela semble être pour moi la seule approche rationnelle ! Nous essayons de réaliser des bâtiments qui auront une valeur à long terme — être fonctionnels, bâtis de manière robuste, équipés pour affronter le climat et avoir une esthétique basée sur des principes dont la valeur perdure et continuera de perdurer.

Comme dirait Shigeru Ban, in fine, un bâtiment ne survivra que s’il est aimé. Si ces usagers l’aiment, ils continueront de l’utiliser et d’en prendre soin. Il y a une raison pour laquelle la Villa Savoye [de Le Corbusier, N.D.E.] est devenue une grange abandonnée si rapidement. En concevant la Beach Road House comme une réponse directe aux conditions météorologiques locales, un lien fort se crée entre l’esthétique du bâtiment et les solutions techniques, lui procurant une endurance à long terme. Par exemple, notre obsession pour le chemin des eaux de pluie a requis qu’aucun joint ne soit pris à la légère et que des solins métalliques soient mis en place autant que nécessaire, mais de manière réfléchie et soignée.

La mousse se développe dans l’avaloir humide // Shantanu Starick / Topophile

Avec le temps, la maison prenant de l’âge, certains aspects vont se patiner et d’autres seront remplacés. Les murs blancs, nets et lisses seront peints et repeints, restant « comme neufs » tandis que le béton sera marqué par son milieu. Il vieillira et des mousses y pousseront. À plusieurs endroits, nous avons choisi d’encourager cet esthétique du vieillissement, car nous croyons que la maison en sera plus riche. Par exemple, à l’entrée, l’eau va se déposer et stagner sur les surfaces lisses des contreforts. Leur base sera aussi éclaboussée au niveau des avaloirs. Ces endroits vont vieillir plus rapidement que d’autres. Cette dichotomie du neuf contre l’ancien amplifiera la dichotomie recherchée entre plastique et tectonique.

Questions et traduction de l’anglais
Chloé Cattan

Réponses
Ryan W. Kennihan, architecte (Ryan W. Kennihan Architects ; RWKA)

Iconographie
RWKA

Notes

(1) Terme emprunté aux livres et brochures « Bungalow Bliss » de Jack Fitzsimons, distribuées et vendues à partir de 1971. Ces brochures proposaient des plans de maisons-type abordables à destination des foyers modestes dans une Irlande en cruel manque de logements décents. Une très grande partie des maisons construites depuis ce sont basées sur ces dessins. Source : Adrian Duncan, Little Republic. The Story of Bungalow Bliss, The Lilliput Press, Dublin, 2022.

(2) Terme employé par Auguste Perret dans sa conférence à l’Institut d’Art et d’Archéologie en 1935, texte publié dans la Revue d’art et d’esthétique. Il donne une liste des « conditions naturelles et permanentes » : « La loi de la stabilité, la nature des matériaux, les variations atmosphériques (soleil, pluie, vent, poussière, différences de température), les illusions d’optique, les significations universelles de certaines lignes sont des conditions permanentes. » Il les oppose aux « conditions humaines et passagères », qui regroupent entre-autres « la destination, la fonction, les usages, les règlements, la mode. » Source : B.N.F. Gallica.